« Le 7 mai 2015 à 12 heures et 10 minutes mon père nous a quitté·es de mort subite.
Nous étions au printemps.

Le 13 mai, une cérémonie organisée au crématorium du Val-de-Bièvre rassembla environ 200 personnes.
Une photographie, portrait de mon père, fut distribuée à chacun.e des invité·es.

La même.
Pour tous·tes.

3 jours plus tard, ma mère et moi sommes retournées au crématorium chercher les cendres de mon père.

Le poids de l’urne était de 3 kilos et 800 grammes.
Soit 53 kilos et 400 grammes de moins que ce que pesait le corps de mon père au moment de sa mort.

Je m’interroge depuis sur ce poids disparu. »

DISPARITIONS a été créée en 2017.
À travers un processus de transformations successives de photographies de famille, cette installation performée interroge le cycle de vie d’une image, d’une saison, d’un geste, d’un corps.
Le visage du père de l’artiste n’y est jamais représenté. Son image, tour à tour absente, réincarnée, pesée puis effacée, le mêle à la foule des disparu·es qui nous entourent.

Dans cette nouvelle version [Épilogue] Kim lan Nguyên Thi invite la comédienne mexicaine Odille Lauría à dialoguer avec la mort.
DISPARITIONS [Épilogue] propose une expérience immersive pour 15 personnes durant 1h30 environ.
Pour cette installation, les artistes ont souhaité pratiquer une tarification responsable, ou chacun·e choisit son tarifs selon ses moyens, son engagement aux côtés des artistes.

De et avec Kim lan Nguyên Thi, accompagnée de Odille Lauría
Collaborateur·ices : Guillermo León, Madame Miniature, Elena Farah