Les abîmé·es de la République

« Cette manifestation publique, ouverte et gratuite, sera en résonance avec le vingtième anniversaire des révoltes sociales de l’automne 2005. Pour mémoire, deux adolescents de Clichy-sous-Bois avaient trouvé la mort, électrocutés, dans l’enceinte d’un poste électrique. Ils désiraient échapper à un contrôle policier au retour d’un loisir sportif. L’émoi crée par ce drame, les questionnements autour d’un corps de l’État, la police (Comment en est-on arrivé là  ? Pourquoi la police, représentant public de l’État, a pu produire les causes d’une telle tragédie ?). L’ampleur des révoltes sociales qui avaient gagné nombre de banlieues populaires, méritent que, vingt ans plus tard, cet événement politique soit sérieusement interrogé. Que ce soit à travers les trois jours à Anis Gras – n’oublions pas que l’art est politique, et qu’en l’occurrence, il a toujours formé cet outil multiple d’expression des idées, et de contestations d’une société française, par trop souvent discriminatoire à l’endroit d’une majorité d’habitant·es de ces lieux – ou dans un autre temps, entre le 4 et le 7 novembre, à travers un cycle de quatre rencontres-débats, dans quatre autres lieux (théâtres La Concorde et Le Vent se lève à Paris, aux Poussières et à la Villa Mais d’Ici à Aubervilliers), nous mettrons à la question et à l’échange quatre thématiques qui n’ont jamais eu les réponses espérées : que s’est-il joué durant l’automne 2005 ? Comment le corps policier a lentement muté en corps disciplinaire des habitants des quartiers populaires ? Comment devenir citoyen·ne dans une République inégalitaire ? Quel est l’avenir des banlieues populaires sur le plan urbain et celui des services publics ? » – Hacène Belmessous

ÉVÉNEMENT EN TROIS SOIRÉES :

Soirée danse mercredi 29 octobre
Soirée théâtre jeudi 30 octobre
Soirée photographie vendredi 31 octobre
Détails à venir courant septembre