Même si son nom ne le laisse désormais plus entendre, le site d’Anis Gras – le lieu de l’Autre est intimement lié à la figure de François-Vincent Raspail. On y a en effet longtemps fabriqué des produits camphrés, inspirés de la méthode hygiéniste qu’il avait mise au point dans les années 1840. Très populaire de son vivant, François-Vincent Raspail, professeur, savant, homme politique, fervent républicain et « médecin des pauvres » ne nous est plus vraiment familier. L’exposition, conçue par l’historien Thomas Le Roux et le Collectif maison Raspail permet de découvrir à travers textes et images le parcours, la pensée et les engagements de ce rebelle, qui passa plus d’une dizaine d’année en prison et en exil.
Cette exposition est aussi l’occasion de mettre en lumière le travail du Collectif maison Raspail qui œuvre à réhabiliter la Maison Raspail, à Cachan, en en faisant un musée et un lieu de vie partagés.
Dans le jargon artistique et culturel, on parle souvent de work in progress lorsque des personnes en plein processus de création décident d’ouvrir leur porte à des spectateur·ices, estimant que le cours du travail lui-même est aussi riche que le résultat de ce travail ou bien que cette ouverture des portes, en cours de route, participe de la création elle-même. C’est un peu à un memory in progress que nous vous invitons, en ce mois de janvier à Anis Gras, à travers exposition et rencontres autour de l’héritage des Raspail, ce que nous en faisons et ce que nous pourrions en faire.
Une exposition soutenue par le Centre de recherches historiques – CRH.