Une voix sans limites et sans frontières… Pourquoi être d’un pays, d’une chapelle, ou d’un milieu puisque Nathalie nous transporte encore ailleurs ?
On se croit en terrain connu et nous atterrissons à Valparaiso, à Santiago ou encore à Buenos Aires. Dans le disque Perspectiva qu’elle vient d’enregistrer avec le guitariste Simon Gonzalez, elle nous fait découvrir et partager une large palette de la musique Latino Américaine du XXème siècle.
Pourquoi se penser seulement amateur de tel ou tel style puisque Nathalie pulvérise nos certitudes et l’on se prend, avec elle, d’une même passion pour Purcell ou Lully quand elle chante le rôle de Didon ou d’Oriane, que pour Debussy (Lia) Rutter (Magnificat) ou encore John Cage quand elle propose son interprétation de l’Aria.
Nathalie très tôt ne se contente pas des chemins tout tracés du monde musical !
Libre, entière et persévérante elle adore les défis.
Venue de Nice sa ville natale, Paris l’accueille bientôt, elle y reçoit son prix au conservatoire doublé d’une solide formation de musicologie en Sorbonne.
Parallèlement, elle participe à plusieurs aventures théâtrales (avec Julie Vilmont, Marc Wery, Jean-Pierre Chrétien-Goni, Gitis de Moscou, théâtre du mouvement, les Hystériades, Singe debout) qui enrichissent sa technique de scène et lui permettent d’élargir son univers artistique et d’encore mieux transmettre l’émotion musicale.
Sa voix à facettes multiples, son chant généreux et son timbre coloré font que plusieurs chefs l’invitent à chanter dans leurs formations telle Denis Gautheyrie pour l’ensemble Soli-tutti, Laurence Equilbey pour l’ensemble Accentus, Dale Wardlaw pour le choeur international de femmes de Paris et aussi l’ensemble Carpe Diem, le choeur des Villains de Massy le chœur Rolland Delassus, le centre de musique contemporaine de Bourgogne (APREM) l’opéra de Rouen ou l’orchestre national dÎle-de-France.
Nathalie s’enthousiasme pour les musiques traditionnelles des peuples du monde et bientôt tombe amoureuse d’un continent tout entier : l’Amérique Latine. Elle apprend alors l’espagnol, fait plusieurs voyages outre atlantique et depuis, sa passion pour ce répertoire classique et populaire est toujours aussi vive et elle n’a de cesse de la faire partager en duo, trio ou quatuor.
En 2009 elle enregistre avec le guitariste Simon Gonzalez, le disque Perspectiva dans lequel elle nous fait découvrir et partager une large palette de la musique Latino Américaine du XXème siècle.
Parallèlement, elle est invitée à chanter le répertoire contemporain du XXème et XXIème siècle, (John Cage, Aperghis, Nuñez et Caty Berberian…) notamment au centre APREM de musique contemporaine de Nevers, au festival de musique de l’université de Santiago du Chili, et à Buenos-Aires.
En 2011 elle poursuit cette aventure en interprétant les soli de la misa criolla.
En 2013 et 2014 c’est avec le spectacle Coquetterie posthume qu’elle nous fait partager son goût pour la poésie et la mélodie française du XIX et XXème siècle.
Parmi ses récentes réalisations: plusieurs concerts en duo, avec harpiste, guitariste et accordéoniste.
En 2015 également parution du livre : Comme une épaisseur différente de l’air chez Cheyne-éditeur.
Nathalie désire également à travers ses spectacles musicaux donner une large part à la création contemporaine et mêler musique danse et performance théâtrale.
En 2003, elle participe à faire naître le projet Sidérurgie esthétique, aux côtés du peintre et metteur en scène Marc Wery. Le groupe a imaginé et produit une dizaine de spectacles musicaux originaux pour duo, trio ou quatuor. Il explore les musiques classique, contemporaine, latino-américaine et leur mise en jeu autant que leur mise en voix dans l’espace entremêlant musiques savantes et populaires, écritures et improvisations, théâtre, poésie et arts plastiques.
En 2023, le groupe porte deux projets de spectacle qui interrogent nos différents modes de perception (notamment ne pas pouvoir voir, voir autrement, être vu, ne pas être vu…) : Deux mains disent Tarkos, un montage de textes du poète Christophe Tarkos mis en scène par Claudine Hunault et interprété par Nathalie Milon, créé en mars dans le cadre du Festival Les Echappées ; et La promesse de la nuit reposant sur une partition sonore et visuelle originale conçue par Marc Wery, Nathalie Milon et un créateur son, qui offre aux spectateur·ices une manière d’écouter l’espace (création 2024).