[Dans le cadre de Les abîmé·e·s de la République ]

Vous connaissez des grands ensembles dans votre ville ou dans les environs?
Vous savez comment ils s’appellent ? Vous connaissez l’architecte qui les a conçu?
Vous vivez ou avez vécu dans ces grands ensembles?
Quelle est la perception que vous en avez? Que les gens en ont en général?

Tout part de questions. Au début, avant même que le spectacle ne commence, se noue un échange informel avec les spectateurs. Une conversation s’installe autour de nos représentations collectives de ces espaces d’habitation qui ont façonné la géographie de nos villes. Les grands ensembles donc et leurs lots de clichés et d’images péjoratives parfois, mais aussi lieux de souvenirs nostalgiques et de sentiments d’appartenance très fort. Puisqu’il est impossible de raconter une histoire univoque des grands ensembles, nous choisissons de raconter dans cette forme trois histoires : La première est une histoire d’utopie architecturale, de rêves d’architectes où se dessine une ville du futur répondant au plus près aux besoins humains. La seconde histoire retrace le parcours d’une cité en particulier, en l’occurence la Grande Borne à Grigny. Dans cette histoire vont se croiser la poésie d’Emille Aillaud, l’architecte de la cité, les grandes ambitions d’aménagement du territoire de Paul Delouvrier, les techniques de construction révolutionnaires et les malfaçons de Francis Bouygues et les destins individuels de celles et ceux qui font la Grande Borne : ses habitants. La dernière histoire est une histoire d’aujourd’hui, une histoire d’ANRU, de rénovation urbaine. Une histoire de tours qui disparaissent et de souvenirs qui demeurent… Au travers de ces trois histoires, le spectacle donne de la chair et de l’épaisseur à ces tours et ces barres d’immeubles qui peuplent notre imaginaire urbain. Il se conclue comme il avait commencé, par une question : Et vous, quelles sont vos histoires des grands ensembles ?

Écriture collective dirigée par David Farjon
Avec Paule Schwoerer et Sylvain Fontimpe ou Paule Schwoerer et David Farjon ou Sylvain Fontimpe et David Farjon