Alain Fourès
Formé successivement à l’ENSATT puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, il a été l’élève de Louis Seigner, Françoise Seigner et Maurice Jacquemont.
Au théâtre, il joue le répertoire classique et contemporain sous la direction d’Alain Feydeau (Monsieur chasse de Georges Feydeau), André Barsacq (Crime et Châtiment de Dostoïevski au Théâtre de l’Atelier, Les Oiseaux de lune de Marcel Aymé), Robert Manuel (Le Fils d’Achille), Jean Claude Amyl (Don Juan de Molière, Les Chroniques Martiennes de Ray Bradbury, Dr Héro d’Israël Horovitz au Théâtre La Bruyère), Jean-Louis Thamin (L’Étourdie de Molière), Yves Leguillochet (Le Baladin du monde occidental de John Millington Synge, au Festival d’Avignon), Jean-Pierre Bisson (Hamlet de William Shakespeare), Laurent Heynemann (Les Remparts de Chypre de Serge Ganzl), Raymond Gérome (Le Gardien de Harold Pinter), Jack Rosny (Calamity Jane de Jean-Noël Fenwick, Théâtre Montparnasse), Yves Pignot (Les paroles s’envolent d’après Anton Tchekhov avec Julie Ravix). Il joue des auteurs comme : René de Obaldia, Marc Jolivet, Bernard Dacosta, Bernard Mazéas, Carlo Goldoni, Eugène Labiche…
Au cinéma, il tourne son premier film, SOLO de Jean-Pierre Mocky avec qui il travaillera régulièrement : Y’a-t-il un Français dans la salle ? Il gèle en enfer, Noir comme le souvenir, Vidange, Le Furet. Il rencontre Yannick Bellon et tourne L’Amour Violé. Il joue également sous la direction de réalisateurs comme Jean Girault, Serge Dubor, Francis Weber, David Charhon…
À la télévision, il travaille avec Claude Santelli, Pierre Sabbagh, Patrick Saglio Albert Isker, Jean- Michel Ribes, Laurent heynemann, José Pinheiro, Pierre Boutron, Denys Granier-Deferre, Sébastien Grall, Didier Delaitre, Philippe Bérenger (séries, téléfilms feuilletons avec des rôles principaux et récurrents). Il traduit et adapte une pièce de Jack London, L’Or. Il est coauteur et interprète de Slow de singe (présenté au Théâtre du Lucernaire), auteur et interprète de Jeux Set et Match (à Malakoff), a adapté, joué et mis en scène Pourquoi la Guerre, d’Albert Einstein et Sigmund Freud (à Malakoff).
Fabienne Vette
Un bac scientifique en poche, Fabienne Vette se lance dans des études de langues étrangères qu’elle n’achève pas. Cinq années et six spectacles dirigés par Nanou Luccioni lui apportent une solide expérience de la scène : trois Feydeau, un Courteline et Le Père Noël est une ordure. Puis, elle décide de faire du théâtre son métier et vient à Paris suivre l’enseignement de Claude Mathieu avec Thérèse Barbey, Sylvie Artel, Daniel Romand, Danielle Ajoret, Brigitte Boucher, Diana Ringel, Xavier Brière, Noëlle Rech et Marcella Obregon. Après sa sortie de l’école, elle joue Durif, Gambaro, Molière dans la magnifique aventure, professionnelle et humaine, qu’a été l’Avare avec Michel Bouquet, Jacques Echantillon, Juliette Carré entre autres, et, sous la direction de Georges Werler pour qui elle fait, aussi, une partie de l’assistanat à la mise en scène. Durant de nombreuses années, elle évolue dans l’univers de Victor Hugo, d’abord, avec l’Intervention où elle incarne le magnifique personnage de Melle Eurydice qu’elle joue plus d’une centaine de fois et avec lequel elle peut exprimer son grain de voix, le chant faisant partie de ses compétences, et aussi, en lisant et jouant les textes de Danièle Gasiglia Laster, spécialiste de Victor Hugo et auteure de pièces mettant en scène le grand homme. Elle consacre deux années aux « Lectures du lundi soir » initiées par ses camarades de l’école de théâtre : elle explore les univers de Brückner, Ghertman, Zweig, Sagan, Guitry, Gautré, Février, Visniec, Gombrowicz, Goldoni, James. Intervenante au sein d’un CRP depuis une dizaine d’années, Fabienne a la chance de pouvoir transmettre son expérience aux personnes handicapées.
Compagnie et Théâtre de Malakoff
La Compagnie et Théâtre de Malakoff a pour but de monter des pièces de théâtre qui incitent à se pencher sur soi-même et par voix de conséquence sur les autres en tant qu’être libre et participant étroitement à la vie de la cité. Dans ce cadre, il est prévu de faire connaître des auteur·rices aussi bien classiques que contemporain·es, puis d’organiser la diffusion de ces spectacles, aussi large que variés, joués par des professionnel·les et touchant le plus grand public possible ; par ailleurs, donner des cours de théâtre aux adhérent·es, dispensés là aussi par des gens de métier, en vue de sensibiliser de nouveaux publics au théâtre à des fins d’épanouissement personnel mais aussi pour créer un public de théâtre initié, donc exigeant et éventuellement de susciter des vocations à l’écriture.
Résidence 2021-2022
En résidence à Anis Gras – le lieu de l’Autre pour cette saison 2021-2022, leur présence à une saveur toute particulière parce qu’elle présente aussi un travail filial, raconté ici par Alain Fourès:
« Avec Fabienne et Félix, nous abordions le travail sur ma pièce : L’Autre Rive. Je pensais pouvoir seul en assumer la mise en scène et la défendre au mieux ; les notes de mouvements, les nombreuses didascalies quant au jeu des acteurs, tout y était. Je ne voyais donc pas la nécessité d’un metteur en scène. Au bout de plusieurs répétitions, très soutenues par Félix sorti fraîchement d’écoles, je me suis aperçu qu’il apportait un œil nouveau, une écoute, une bienveillance, une fraîcheur et des idées auxquelles nous n’aurions pu penser, ni même, si nous les avions eus, oser les mettre en pratique. Soudain, j’ai réalisé qu’une direction extérieure, autre que la mienne, apporterait une vision nouvelle et enrichissante. C’est bel et bien ce qui se passait, l’auteur acceptait un autre point de vue. Au cours d’une séance où nous avions particulièrement bien répétés, éclairés par les conseils de Félix – qu’il nous avait déjà à plusieurs reprises grandement prodigués – nos regards se sont croisés avec Fabienne, et comme une évidence nous avons pensé : pourquoi pas ? Alors spontanément je me suis adressé à mon fils : « Tu pourrais faire la mise en scène ? » traversé de sentiments partagés entre surprise, excitation et inquiétude ; face à notre interrogation confiante, Félix, décidé, a répondu d’accord.
Il allait nous guider. Et aujourd’hui je dirai, au vu de l’avancée de notre équipe, cela semble tout naturel. »
— Alain Fourès