Alaïs Raslain

Alaïs Raslain mène depuis ses premiers projets d’étude une réflexion sur l’imaginaire de l’espace. Diplômée d’un DMA illustration, elle se lance dans une formation en  Design d’illustration scientifique à l’école Estienne au cours de laquelle elle s’associe à l’association Bellastock pour un travail de recherche sur le réemploi de matériaux en architecture. Elle met alors en place des outils cartographiques évolutifs et un système graphique analytique qui valorise les cycles de la matière et son emprise territoriale. Elle poursuivra cette collaboration avec Bellastock jusqu’en 2014 avec un travail éditorial sur une masterclass de construction en réemploi sur le site des anciens entrepôts du Printemps de l’Île-Saint-Denis (93).

Elle poursuit sa route à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles et propose une recherche théorique sur l’espace imaginaire en cartographie, en cours de publication aux Éditions universitaires européennes et une adaptation illustrée d’un petit traité des couleurs latines de Antonio Telesio, professeur de rhétorique du XVIe siècle.

Installée depuis au Paris Print Club, atelier partagé d’impression et d’éditions indépendantes, elle mène différents projets de graphisme et d’illustration pour de l’édition pédagogique, des évènements culturels ou de la presse illustrée.

Après un premier livre sur les pratiques de la danse en maternelle avec Maroussa Leclerc pour Labelle-école, plateforme de médiation culturelle de Anis Gras, elle continue de s’associer à la Compagnie Suivez-moi jeune homme pour des interventions arts visuels /théâtre en Isère, et sur la création de Dérive, installation immersive sur l’imaginaire de l’espace quotidien et la dérive situationniste.

À la frontière entre le réel et l’expressivité, Alaïs Raslain associe toujours la collecte et l’analyse méthodique d’un champ observé, avec un programme d’expérimentation. Conjuguant avec sensibilité des moyens plastiques traditionnels et des techniques numériques, elle ancre ses projets d’illustrations dans une recherche théorique plus large, aux croisements des sciences humaines, de la sémiologie ou de l’histoire de l’art.

Sa nouvelle série Japonaiserie est une interprétation numérique de l’estampe traditionnelle japonaise. Entre paysage et érotisme,  elle explore les systèmes de l’image, les figures narratives et le dégradé coloré qui structurent le paysage.