Journées pour une Europe créativeRelais Culture Europe

Les résultats des dernières élections ont révélé une Europe en pleine recomposition. Au nom de la nation et de la souveraineté populaire, l’Europe est bouleversée par les conquêtes progressives des nationaux populistes aux projets confus mais séduisants : anti-immigration, climatosceptiques, anti-féministes, anti-avortement… et anti-européens.

Dans le même temps, la conscience de la crise écologique transforme profondément le sens de notre responsabilité face à la terre vivante et plus largement face au futur. En réponse à la conception primaire d’un dedans contre un dehors, des acteurs civils conçoivent de nouveaux rapports de responsabilité avec le monde. Ils imaginent un “dedans-dehors, un dehors-dedans” qui permet de repenser un projet européen ouvert sur le monde et ses diversités. Ce renversement de perspective semble pouvoir ouvrir des voies pour approcher les transformations de politiques culturelles européennes fortement appuyées sur une société civile inventive.

Mercredi 4 et jeudi 5 septembre, au cours de ces deux journées de #Conversations, nous échangerons autour de pratiques artistiques, culturelles et sociales porteuses d’une nouvelle dimension politique qui, réagissant au contrôle grandissant des sphères publiques et privées, inventent de nouvelles stratégies politiques, et multiplient les actes d’ouverture, d’hospitalité et de soins : nouveaux rapports à l’économie alimentaire à Sheffield, interrogation sur le passé colonial à Palerme, réappropriation des récits de guerre par la diaspora syrienne à Berlin et Istanbul, affirmation de la réconciliation à Nicosie… Bref, un “commun” qui se construit par des formes d’actions solidaires innovantes, reliant les approches artistiques, techniques et militantes.

Rien de facile là-dedans ! Avec nos invités européens, nos explorerons les enjeux, les opportunités et les difficultés à poser les bases de ces nouvelles manières de coopérer en Europe. Il faut apprendre à travailler avec des partenaires inhabituels, voir même avec des « adversaires ». Ces “(un)easy alliances” sont l’une des conditions pour être au rendez-vous de cette recomposition européenne.