« Colline Henry tend et tisse sur la page blanche des traits qui se font lignes, aventures de lignes, parallèles, obliques, diagonales, qui s’entrecroisent, soudain perpendiculaires. (…)
Toujours les formes éclatent. Colline Henry, par le dessin, la gravure et la peinture, semble les ouvrir, les déployer, et offrir au dehors un intérieur tenu secret jusqu’alors. Comme l’on ouvre une fleur, un fruit ou une roche et que se découvrent dans cette ouverture un motif, une image du dedans, saisissante dans sa régularité imparfaite. L’éclat de la forme parfois se fond dans l’encre, dans le bain de la gravure qui la recouvre et la menace. Le noir et le gris s’imposent, au-delà de la ligne, jouant avec elle une nouvelle aventure de contraste.
Dans ces éclats d’étoiles, de cubes, de cercles d’où surgissent parfois des derviches tourneurs aussitôt évanouis, un rythme s’impose et nous emporte dans un atlas imaginaire, recueil de cartes diffractées entre les pages que l’on regarde, que l’on tourne, que l’on rêve. »
— Jeanne Bacharach
Le hasard et l’intention (entrelacs, tissages et tracés)Colline Henry