Comment se construire à l’ombre d’un grand frère perdu, à l’ombre d’immeubles disparus ?
Ce texte éclaire à la manière d’un kaléidoscope les ressorts qui animent la machine à identité, à mémoire, à l’édification du moi. Le point de vue est celui d’un homme qui convoque l’enfant qu’il fut. Son regard et ses mots sont les moteurs de cette exploration ; ces territoires perdus, ce sont à la fois l’enfance et les lieux de cette enfance, la cité Olivier de Serres à Villeurbanne, dont il ne reste absolument rien. Un territoire délaissé des pouvoirs publics où l’auteur, petit garçon « blond comme les blés », côtoie les habitant·es immigré·es du Maghreb, où le racisme le dispute à la solidarité.
Comment se construire en tant qu’adulte quand le cadre de son enfance a été rayé de la carte ? Avec poésie et nostalgie, ce texte nous raconte comment s’inhument certains territoires, mais aussi comment ils continuent de vivre dans les mémoires :
La cité j’y retourne quand je veux
Par l’éclat d’une pupille sombre
Par l’odeur d’une shorba
Par un crépuscule incendiaire.
Avec Xavier Berlioz
Mise en scène : Sylvain Maurice et Xavier Berlioz
Texte : Xavier Berlioz et Sabrina Delarue
Musique et lumière : BobX
Soutiens : Adami, SACD