Marine Rivoire

Plasticienne, sa démarche puise son ancrage au cœur de la pluralité des formes de rencontres. Il s’agit d’un cheminement où il est question de tentatives, d’expérimentations, de constructions partagées qui n’a de cesse d’interroger les contextes et les situations.

Ses principaux matériaux se situent dans l’exploration de la relation à l’autre, à l’espace et l’expérience des mondes sonores, dont la sensibilité l’imprègne à mesure que le flou trouble sa vue. Un état qui l’amène, telle une funambule, à glisser sur une lisière ou des fois elle voit, des fois elle ne voit pas et ça, ça ne se voit pas toujours. 

Depuis de nombreuses années, selon les projets, elle croise sa démarche avec les codes du spectacle vivant, des arts sonores, de la danse improvisée. Installation, création sonore, performance, sont les formes à travers lesquelles l’espace, le son, les représentations du Vivant sont questionnés.

Durant sa formation en art plastique (École d’art de Grenoble), elle s’initie à l’éthologie (Laboratoire de conservation des espèces, Parc zoologique Paris-Vincennes), participe au séminaire « Voir et produire des images d’art et de science » (Université Paris Sud) en vue de questionner la relation Monde Humain-Mondes Animal ; prémisse de sa recherche et de sa démarche artistique.

Elle se plaît à questionner les seuils et les frontières en explorant les situations de rencontre dans l’espace public (J’habite l’entre deux, Du balcon de la voisine, Les pentes s’inventent avec le Collectif Malgré l’hiver). 

Ses créations in situ invitent à être dans l’expérience interrogeant l’écoute et plus globalement les perceptions, dans cet échange entre le corps et ce qui l’environne.

Telles de nouvelles cartographies, ses réalisations donnent à explorer la résonance des paysages, l’invisible qui nous relie ensemble et à eux ; comment le corps participe au paysage et comment le paysage sonore dialogue avec le corps des uns, des unes des autres (On embarque au 403, L’étoffe des pampilles,…).

Aujourd’hui, elle aborde cette recherche autour d’une nouvelle conversation avec « le corps perception » au travers de créations sonores tournées vers l’installation et la diffusion (Écoute ma danse) ; une approche qui tend vers la sculpture sonore interrogeant les modalités de représentations, un modelage dont la mise en œuvre engage le corps dans sa globalité en tant qu’espace vibratoire.