Transportés dans le fameux quartier africain du 18e arrondissement de Paris. Château Rouge, qui pourrait aussi bien être celui d’autres grandes villes du monde : Harlem à New-York, Brixton à Londres, Matongé à Bruxelles, Wedding à Berlin, Lavapiès à Madrid… Du monde se presse dans le métro et dans la rue. Et le monde est là, en plaisir comme en souffrance, en richesse comme en misère : toutes les couleurs de peau, toutes les langues, des vêtements multiples, la tchatche sur le boulevard Barbès, le marché, les vendeurs à la sauvette, la prostitution, les échoppes de tissus, les boutiques de cosmétiques, les salons de coiffure où l’on discute entre amies… Derrière la joyeuse agitation, un malaise s’immisce : ces commerces de cheveux synthétiques, ces crèmes éclaircissantes, ces accessoires tape-à-l’oeil ne seraient-ils pas autant de signes de la « whitisation », et par là même d’un malaise identitaire ?
Avec l’aide à la résidence de la DRAC IDF