BOUCHES COUSUES
Par Étienne GeoffroyScindés dès la naissance par l’espèce,
Le rang social.
Au sein des frontières amovibles,
La parole est souvent nuisible,
Associale.
Les mots sont des menottes,
Les secondes des minutes,
Et, le partage c’est des barbelés.
Nous sommes tous de la même race, humaine, et je le souligne.
Vous êtes nés batard comme moi,
Acceptez le compliment !
Nous sommes libres,
Sans voix ?
Serviles,
Sans quoi,
Nous n’oublierons pas les sans toits.
Amers, nous brûlons les encens,
Prions les saints.
Alignons les santons,
Recitons des versets.
Dans ce silence,
Nos voix vont percer.
Dans cette église,
J’ai versé une larme, sans arme.
Sur ce fond de rock and Roll,
Je t’ai bercé.
Nous reste il une once d’amour?
Où sommes nous juste déçus, de ne pas pouvoir concevoir la mort ?
Sans en ressentir le malaise,
Et c’est une phobie.
Écrire est devenu un hobby.
Se détruire,
Se taire,
Ignorer les cris du corps,
L’âme au premier rang.
La seule évadée de cette prison mentale.
Je décele la poésie,
La laisse s’exprimer dans rien dire.
Ce moment spécial est si beau,
Il faudrait d’avantage de mots…
Étienne Geoffroy