Quelles sont, dans l’état actuel de notre société, les marges dont nous disposons ? L’idée d’une marge heureuse correspond à la volonté d’accueillir et de s’investir de manière volontaire et constructive dans ce qui apparaît comme la marge. Cette marge se décline en termes d’espace, de temps, de programmation, de budget, d’interprétation du monde, etc. Comment travailler et vivre dans les marges, en fluidité avec le centre, sans être marginalisé ? L’imaginaire collectif conditionne notre vision de la marge dans son rapport à la loi, à l’économie, à la réussite, de manière souvent négative. Comment peut-il en être autrement ?
Depuis décembre 2018, je rencontre des gens, des artistes, des représentants de lieux, d’institutions, d’associations, etc. pour échanger sur cette idée de « marge heureuse », principalement dans le domaine de l’art. D’ici janvier 2020, je souhaite aboutir à la rédaction d’un document qui comprendra une partie théorique sur les motivations, les objectifs et les pistes de réflexion liés à cette « marge heureuse » (pour participer à la revalorisation de la marge dans l’imaginaire collectif). Une deuxième partie, essentielle, consistera à proposer un guide pratique sur la manière de mettre en acte l’identification, la valorisation et l’habitation de marges rendues hospitalières, d’une manière positive et pérenne.
Les réunions organisées, en marge de la tournée du spectacle « C’est bon. E ok. Rendben. This is just a story » font partie de cette démarche.