Il y a des objets, formes et structures qui reviennent souvent dans les dessins de William Jones – l’arbre, le poteau, le muret, le tas de terre, la bâche, la chaise… Pour L‘Antre de l’archipel de l’entre, il s’intéresse de plus près à la figure et à la symbolique de la palissade. Dans les chantiers, elle sert à séparer l’espace public de celui devenu privé pendant un temps ; c’est un mur éphémère, un obstacle créateur d’espaces. À la surface de cette palissade/paravent, sur un papier permettant de distinguer les silhouettes à l’arrière, viendrait le dessin. Comme un élément de scénographie, où l’espace d’exposition devient scène, les spectateur·ices deviennent acteur·ices, mais aussi technicien·nes, puisqu’iels sont invité·es autant à l’avant du décor qu’à l’arrière, dans les coulisses. Cette palissade/paravent prend ainsi autant le rôle d’un objet qui sépare et crée des espaces que celui d’une porte d’entrée vers l’archipel de l’entre.
L’antre de l’archipel de l’entreWilliam Jones